Broderie monumentale autour de Le Corbusier
Le travail est toujours partagé au sein de notre collectif de brodeuses.
La broderie fixe souvent des souvenirs et des messages du quotidien.
Notre travail de broderie contemporaine mélange poétiquement témoignages, archivage, pensées et actualités.
Lors notre projet dans l’unité d’habitation de Le Corbusier à Firminy organisé dans le cadre des Journées du Patrimoine sur le thème du partage,nous avons développer d'avantage l'aspect collectif de notre travail et changer d'échelle. Passer de quatre mains à la centaine, remplacer le petit bout de tissu par un grand drap.
Nous avons réalisé une broderie monumentale brodée avec les habitants de Firminy (de l’unité d’habitation et de la ville) pour collecter et fixer leurs impressions sur le patrimoine de Le Corbusier dans lequel ils ont la chance de vivre au quotidien.
Anecdotes, souvenirs, analyses, croquis, dessins, schémas, mots-clés ont brodés pendant les deux jours de week-end sous la conduite du Collectif.
La broderie étant propice au bavardage, elle permet d'avoir beaucoup d'échanges, légers ou secrets, futiles ou profonds entre les participants de tous les âges, (enfants, étudiants, adultes, troisième âge), femmes et hommes de tous les univers (primo arrivants, habitants de longue date, membres de l’association, fonctionnaire de la mairie, etc...)
Le travail est toujours partagé au sein de notre collectif de brodeuses.
La broderie fixe souvent des souvenirs et des messages du quotidien.
Notre travail de broderie contemporaine mélange poétiquement témoignages, archivage, pensées et actualités.
Lors notre projet dans l’unité d’habitation de Le Corbusier à Firminy organisé dans le cadre des Journées du Patrimoine sur le thème du partage,nous avons développer d'avantage l'aspect collectif de notre travail et changer d'échelle. Passer de quatre mains à la centaine, remplacer le petit bout de tissu par un grand drap.
Nous avons réalisé une broderie monumentale brodée avec les habitants de Firminy (de l’unité d’habitation et de la ville) pour collecter et fixer leurs impressions sur le patrimoine de Le Corbusier dans lequel ils ont la chance de vivre au quotidien.
Anecdotes, souvenirs, analyses, croquis, dessins, schémas, mots-clés ont brodés pendant les deux jours de week-end sous la conduite du Collectif.
La broderie étant propice au bavardage, elle permet d'avoir beaucoup d'échanges, légers ou secrets, futiles ou profonds entre les participants de tous les âges, (enfants, étudiants, adultes, troisième âge), femmes et hommes de tous les univers (primo arrivants, habitants de longue date, membres de l’association, fonctionnaire de la mairie, etc...)
Broder en rouge
Nous brodons chacune depuis longtemps
Nous aimons enfiler, piquer, passer le fil à travers le tissu
Nous partageons la broderie avec nos mères et nos grand-mères
Nous aimons la lenteur et la patience
Nous répétons ce geste intemporel avec soin
Nous nous absorbons dans un cocon méticuleux
Nous rêvons et écrivons nos mondes intérieurs en fil
Et nous brodons en voyage et en cuisine.
Nous brodons aussi à quatre mains
Nous dessinons avec notre aiguille
Nous aimons poursuivre, compléter et nous répondre
Nous partageons un tissu, un fil comme des trésors
Et nous brodons en buvant du thé.
Nous brodons maintenant en rouge
Nous adorons le rouge des nominettes et du plastic soviétique
Nous passons d’une petite pensée à une petite réponse
Et nous sommes impatientes de broder la suite…
Le cadavre exquis est un jeu collectif inventé par les surréalistes vers 1925 qui consiste à faire composer une phrase par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. L'exercice a également été adopté par des dessinateurs. Le but est alors de réaliser un tableau collectif sur une même feuille. Un premier artiste commence à dessiner sans que les autres ne regardent. Après avoir terminé, il replie la feuille sur elle-même pour dissimuler son dessin, à l'exception d'une toute petite partie du dessin. À tour de rôle, chaque participant doit s'inspirer du motif laissé visible pour dessiner quelque chose et recouvre presque entièrement son œuvre avant de laisser sa place au suivant. À la fin, l'ensemble est dévoilé.
Nous brodons une tête, un corps ou des pieds. Et puis nous passons à la suivante, après l'avoir enroulé en cachant bien ce qu'on a fait. Quand le cadavre est fini, il se présente comme un petit rouleau. Et nous l'ouvrons ensemble...
ELISABETH HORTH
Elle aime les listes et les inventaires
Elle brode dans les trains et les autos, sur ses genoux
Elle plie avec soin ses broderies dans des boîtes en carton
Elle crayonne de sa petite écriture des brouillons et des schémas
Elle écrit avec du fil en fine typographie « Elisabeth »
Elle court entre deux idées dans ses petits sabots, certaine
et obstinée, la fourmi travailleuse brodeuse
Elle raconte à l’aiguille ou à l’encre, sur des draps, sa famille
Elle dessine des histoires entortillées et vraies
Elle poétise au petit point de chaînette, rond et précis
Elle lie des concepts imaginaires à des songes scientifiques
Elle brode ses amitiés et ses maisons au point de croix,
radicalement absorbée, la brodeuse bricoleuse
Elle brode dans les trains et les autos, sur ses genoux
Elle plie avec soin ses broderies dans des boîtes en carton
Elle crayonne de sa petite écriture des brouillons et des schémas
Elle écrit avec du fil en fine typographie « Elisabeth »
Elle court entre deux idées dans ses petits sabots, certaine
et obstinée, la fourmi travailleuse brodeuse
Elle raconte à l’aiguille ou à l’encre, sur des draps, sa famille
Elle dessine des histoires entortillées et vraies
Elle poétise au petit point de chaînette, rond et précis
Elle lie des concepts imaginaires à des songes scientifiques
Elle brode ses amitiés et ses maisons au point de croix,
radicalement absorbée, la brodeuse bricoleuse
ISABELLE STEVENS
Elle brode avec une précision scientifique suisse
Elle doute, découd et recommence
Elle domine les couleurs comme dans une mosaïque de Klimt
Elle passe de l’hyperréalisme à l’abstrait comme ça
Elle n’est que douceur avec un goût très arrêté
Elle réfléchit et passe toujours par une période d’analyse
Elle travaille sur une belle nappe, collée à la lampe
Elle admire minutieusement la nature à tout moment
Elle est comme Gertrud Jekyll, au jardin et aux aiguilles
Elle brode et rit sans oublier que tout ceci est si précieux
Elle doute, découd et recommence
Elle domine les couleurs comme dans une mosaïque de Klimt
Elle passe de l’hyperréalisme à l’abstrait comme ça
Elle n’est que douceur avec un goût très arrêté
Elle réfléchit et passe toujours par une période d’analyse
Elle travaille sur une belle nappe, collée à la lampe
Elle admire minutieusement la nature à tout moment
Elle est comme Gertrud Jekyll, au jardin et aux aiguilles
Elle brode et rit sans oublier que tout ceci est si précieux